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Arnaud69780
10 avril 2009

Mon Projet de pélerinage

Partir sur le chemin vers Saint Jacques de Compostelle.


Partir sur le chemin de St Jacques

Un jour en ressent cet appel de prendre le chemin. Un appel mystérieux dont bien des pèlerins on du mal à dire d'où il vient. Un appel qui fait qu'un jour on prend la décision de partir en tournant le dos à tout ce qui vous tenait à coeur habituellement. Tout ce à quoi ont tient devient subitement accessoire et passe aprés votre désir de partir.

Partir à Compostelle, ces quelques mots étaient devenu pour moi, une action à mener. Je repensais au chemin par moments en me disant, qu'un jour, moi aussi je serais sur le chemin.
Mais comment pouvoir partir sur le chemin, avec mes occupations professionnelles ?. Je dirigeais une petite entreprise familiale, et m'absenter plusieurs semaines était mission impossible. Nombre de pèlerins font le chemin en plusieurs étapes, me direz-vous.
Il est vrai que si l'on ne peut s'absenter de nombreuses semaines, seule cette solution est acceptable.
En ce qui me concerne, je ne l'ait pas privilégiée. Je souhaitais faire le chemin entre le Puy en Velay et Saint Jacques en une seule fois, en espérant que ma condition physique me le permette, bien entendu.

007

J'ai attendu de nombreuses années avant de pouvoir envisager mon départ vers Saint Jacques, bien que lors d'une courte semaine de repos, avec Maria, mon épouse, nous sommes partis à Saint Jacques de Compostelle, mais ..... en voiture.

L'avant goût de mon futur pèlerinage fut inoubliable.
D'aucun diront que la ville et grouillante et bruyante, ce fut mon cas.
Il est quasiment impossible de trouver une place pour stationner une voiture, c'est vrai aussi, mais cela est aussi vrai dans quasiment toutes les grandes villes.
Mais quel bonheur de se retrouver devant cette cathédrale, de pouvoir y pénétrer pour se recueillir et de s'émouvoir en voyant le bonheur qui se reflétait dans les yeux remplis de larmes, des quelques pèlerin qui s'agenouillant ne pouvaient pas les retenir. Eux avaient fait le chemin, moi pas!

C'est à ce moment-là, que j'ai renouvelé le voeu de faire mon pèlerinage rapidement si mon fils aîné et sa femme pouvaient devenir parents, (10 années d'attente). Je ne retarderais plus mon départ, d'autant plus que je devais partir en retraite dans les semaines suivantes.

Ce voeu, je l'avais déjà fait à LOURDES, lors de mon dernier passage à la Grotte.

La nouvelle que nous attendions tous avec une grande impatience, à enfin finit par arriver enfin, Sylvie, ma belle-fille, est enceinte !

A partir de ce moment, il n'y avait aucune raison de retarder d'avantage mon pèlerinage. D'autres raisons, purement personnelles m'incitaient a partir le plus rapidement possible également, mais il fallait compter sur pas mal de paramètres. Équipements, documentation, entraînement, période du pèlerinage (ne pas partir en hiver à cause essentiellement de la neige dans l'Aubrac et les Pyrénées).

partir plusieurs semaines et marcher seul face à moi-même dans la solitude, seul face au chemin ou bien d'autres gens ont marché avant moi et que beaucoup d'autres le feront après moi, seul face aux contretemps qui ne manquerons pas de se présenter.

Affronter la chaleur ou le froid mais avoir le temps de pouvoir faire le vide et de regarder derrière soi et voire la vie différemment, faire quelque chose de difficile et d'aller bien au delà de ce qu'on croit être nos propres limites et réapprendre à prier, car dans cette marche et dans la solitude de nos réflexions, on doit réapprendre à prier.

Le chemin doit être difficile à réaliser, mais quelle joie de pouvoir dire, "je l'ai fait", bien que nombre de pèlerins tiennent le propos suivant: "Nous croyons avoir fait le chemin, mais c'est le chemin qui nous à fait".

En Novembre 2008, avec mon épouse, nous trouvions dans la pays basque pour une cure, et nous mettions à profit les heures de non cure pour visiter la région.

Lors d'une ballade, nous avons fait une halte à Saint Jean Pied de Port, ou tout en visitant cette très belle petite ville, nous avons croisé nombre de pèlerins en chemin vers Saint Jacques.

Dans l'après midi, on à franchi les Pyrénées et fait une halte à Roncesvalles (Roncevaux), étape mythique pour tout pèlerin qui franchit le col à pied par la montagne ou en cas de conditions météorologique difficiles, par la route nationale. Une halte est possible à Valcarlos.

Roncevaux_18_11_2008__9_

Des notre retour chez nous, j'ai commencé les divers préparatifs pour ma future aventure, car pour moi cela était une aventure, de quitter son foyer pour marcher durant deux mois. Il s'agissait de modifier le cours de ma vie. Maria, accepta mon départ, quelque peu surprise par tant de hâte. Achat de chaussures de marche, d'un sac à dos, (trop grand), les divers équipements et quasiment tous les jours faire une marche qui variait de cinq à dix ou quinze kilomètres.

A mesure que je m'équipais, je constatais que mon sac à dos se remplissait considérablement et devenait de plus en plus lourd!. Vu qu'il était très grand (70 +10 litres!), je n'hésitais pas à tenter de le remplir. Les marches avec mon sac à dos rempli dans des conditions du futur chemin, me semblait supportable.

Erreur, grande erreur!

J'ai tenu compte des divers conseils qui étaient donnés par d'anciens pèlerins, qui unanimement, recommandent d'alléger le sac au maximum, et c'est vrai. Plus il est léger, mieux on marche. En finalité, mon sac après l'avoir vidé de très nombreuses fois et l'avoir refait autant de fois, en y retirant à chaque fois quelque chose, à fini par faire tout de même 14 kilos!. C'était beaucoup trop, je m'en suis rendu compte dés le second jour de ma marche, mais pour l'instant il me semblait correct.

A mon humble avis, si l'on prend le chemin dans la période comprise entre Juin et Octobre, on peut alléger énormément le sac. Pour les autres périodes, un sac de couchage et des vêtements chauds, alourdissent le sac à dos et pénalisent la marche. Après quelques heures de marche on apprécie de pouvoir retirer son sac à dos pour une pause, mais au moment de devoir le remettre sur notre dos, on réalise combien il est lourd, c'est a ces moments-là que l'on devint vraiment réaliste, que de nombreux objets, que l'on à jugé indispensables, s'avèrent finalement inutiles. Les divers bureaux de poste qui jalonnent les villages du GR65, connaissent parfaitement ce phénomène. Nombreux sont les pèlerins qui dés les premiers jours de marche, réexpédient des colis à leur domicile. De quelques centaines de grammes à quelques kilos en moins, c'est inouï ce que cela fait du bien.

Ma préparation à duré environs 3 mois. Cela à été bien utile et c'est certainement grâce à cet "entraînement", que j'ai pu partir sans arrières pensées sur d'éventuelles fatigues dues à la marche. DSC01421

J'étais sur de tenir le coup, ma seule inquiétude résidait sur une éventuelle blessure qui aurait entraîné mon arrêt. Souvent je pensais aux nombreux contretemps qui pourraient me retarder ou m'empêcher de partir.

L'un après l'autre tous s'estompaient devant ma volonté de faire le chemin.

Les courbatures, les diverses douleurs aux genoux, jambes et mollets, les ampoules, rien à su me démotiver. Seule une crainte m'inquiétait. Une TENDINITE. Contre cela, pas grand chose à faire une fois quelle est là. Donc, toujours en écoutant les conseils avisés d'anciens pèlerins autant éviter qu'elle s'installe.

Il FAUT BOIRE et encore boire énormément et surtout quand on n'a pas soif. Boire entre 1 et 2 litres d'eau c'est tout à fait normal, (sauf en périodes de chaleur ou on peut doubler ces quantités, suivant les individus)

Janvier et Février se sont écoulés lentement au gré de mes marches quasi quotidiennes. Le temps me pressait et j'impatientais de pouvoir partir.

Je m'étais fixé comme date du départ le Lundi 16 Mars, après la messe des pèlerins à la Cathédrale du Puy, en attendant il fallait finaliser nombre de choses et planifier les futures étapes.

En ce qui concerne les étapes, cela fut fait, mais cela reste tout à fait théorique, car en effet, on peut prévoir de partir le matin du point A pour se rendre au point B en fin d'étape. C'est négliger bon nombre de paramètres. Préparer les étapes c'est très bien, mais il faut que cela reste uniquement une prévision et non une obligation. Les gites sont très nombreux sur le chemin et si l'on n'est pas en conditions d'arriver au point que l'on c'est fixé, et bien on n'hésite pas, on s'arrête.

clip_image002

Le chemin n'est pas une course contre la montre. Prenons le temps de marcher à notre propre rythme et surtout ne pas essayer de rattraper celui qui marche devant nous. Admirons tout ce qui nous entoure et partageons quelques minutes de notre temps pour converser avec tous ceux que vous serez amenés à croiser le long du chemin. Les étapes du chemin doivent rester théoriques, s'en écarter pour visiter tél ou tél lieu, ne nous retardera pas dans le but que l'on c'est fixé.

Le jour du grand départ approchait et mon impatience grandissait. Mon épouse s'inquiétait de me savoir loin du domicile pour deux pois. Il est vrai que bien que nous en avions parlé à plusieurs reprises, nous n'avions pas vraiment réalisé que notre séparation pourrait poser un certain nombre de problèmes. Mariés depuis 37 ans, cette absence prolongée serait une première. Maria à participé à la préparation de mon projet et aux diverses démarches. Mais au fond elle espérait certainement que je remettrais mon départ à une autre date.

Pris par mon envie de faire le chemin, je n'ait pas su entendre son appel.

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