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Arnaud69780

20 avril 2009

Cinquième Jour, Aumont à NASBINALS

VENDREDI 20 MARS 2009

Parti d'Aumont vers 4 heures 30 heures du matin, (1050m), arrivé à NASBINALS (1180 m) à 13 heures 30

Temps clair, mais très froid, avec du vent.
Parcouru: 23 Kilomètres.
Dénivelé: Maxi: 1284 m; Mini: 1040 m       

Déjà que je ne dors pas bien, mais alors dormir sur le sol, dur dur, c'est le cas de le dire. Enfin demain cela devrait aller mieux.

Éveillé vers les 3 heures 30, je descends à la cuisine ou je me prépare un bon café, et à la suite et surtout pour ne pas faire trop de bruit, je descends également toutes mes affaires également dans la cuisine. J'étale le tout sur la grande table et patiemment je range mon sac à dos.

Je glisse un billet de 10 € dans une sorte de tirelire et je parts pour Nasbinals, but de mon étape.

Il fait très froid ce matin et en passant devant la bête

N__122

De crainte d'avoir à marcher sur la neige verglacée, j'opte pour la solution de marcher par la route, je verrais en cours de marche si je rejoins le GR ou pas.

Comme la veille en début d'étape, je suis les bandes médianes de la route, (hier j'ai acheté une autre lampe de poche et cela s'avère très utile ce matin). Je me dirige vers LA CHAZE de PEYRE (1040 m) ou j'arrive environs après une heure 1/2 de marche. Il fait nuit encore donc, pas grand chose à voir. Mon chemin m'emmène vers LASBROS, ou j'arrive à l'aube du soleil matinal

N_127 Au moins ce matin je ne suis pas seul !

Encore une heure de marche et je me retrouve aux lieu dit LES QUATRE CHEMINS (1174 m), ou j'aurais du trouver un café, en réalité RIEN de rien. Le café ce sera pour plus tard à MALBOUZON éventuellement.

D'ailleurs à force de l'attendre, ce café l'envie de le boire s'estompe peu à peu.

Si je marche un peu plus rapidement sur la route, l'inconvénient vient que des que le jour c'est levé, les voitures et les camions gênent ma progression, donc je décide de rejoindre le GR ou je serais plus tranquille pour marcher, seulement il faut continuer par la route encore quelques kilomètres et rejoindre le GR à l'entrée de RIUTORT d'AUBRAC.

C'est sur cette portion de route que j'ai un appel de Maria. Elle me fait part de douleurs quelle ressent au niveau des reins et surtout du coté gauche. Elle à décidé de se rendre au service des urgences de l'hôpital DESGENETTES. Après quelques explications, je pense qu'il peut s'agir d'une colique néphrétiques car elle soufre énormément. Je lui conseille de se rendre chez notre docteur de famille qui lui est à quelques centaines de mètres de notre domicile afin qu'il puisse faire le nécessaire et au besoin l'envoyer à l'hôpital.

La, c'est le drame si j'ose dire. Plus de batterie sur mon portable, et pourtant je l'ai bien mis en charge hier soir. Après réflexion, j'en déduis que la prise électrique ou j'ai branché mon chargeur, devait être reliée à l'interrupteur de l'éclairage et des que j'ai éteint la lumière .........

Il faut que je presse mon pas et arriver rapidement à Riutort ou je trouve tout d'abord une cabine téléphonique. J'appelle Maria qui me confirme qu'elle doit se rendre à l'hôpital, notre docteur ayant estimé que cela serait mieux. Nous convenons qu'elle me tiendra informé. Face à la cabine téléphonique un bar ou je me rends afin de le prendre ce fichu café enfin. Je demande au patron, l'autorisation de mettre mon tél. portable en charge le temps de ma présence. Je fais durer le temps de charge une bonne demi-heure avant de reprendre la route vers MONTGROS (1234 m).

Une fois arrivé je n'arrive pas à obtenir Maria au tél., j'essaie d'appeler mon fils Fabrice qui me confirme que Maria est à l'hôpital, mais il ne peut m'en dire d'avantage.

Je continue ma marche par la route, car j'ai renoncé à suivre le GR, d'ailleurs je suis prés de de l'arrivée.

N_134

J'arrive enfin à NASBINALS (1180 m) ou je fait une courte pause à l'entrée de la ville (devant la Gendarmerie) avant d'arriver au gîte d'étape LA GRAPPIERE. La porte est ouverte, mais personne dans le gîte. Je finis par m'installer dans une chambre comportant trois lits et je file rapidement vers la douche, ensuite je lave quelques affaires que je mets à sécher près du radiateur.

C'est en sortant du gîte que la responsable m'interpelle pour me dire que le gîte est fermé!

Avant d'envisager un éventuel déménagement vers un autre gîte, je lui demande si je peux laisser mes affaires sur place en attendant d'avoir des nouvelles de ma femme. Cette dame accepte et je quitte le gîte afin de tenter d'avoir un de mes fils au tél.

Fabrice m'informe que Maria est toujours en observation à l'hôpital et qu'il ne connaît pas le résultat des examens en cours.

Ma décision est prise, j'arrête mon chemin ici. Après avoir donné l'adresse du gîte ou je me trouve, je demande à mon fils qu'il vienne me chercher de suite. Entre Lyon et Nasbinals, le temps de route devrait etre d'environs 3 heures par l'autoroute.

N__139

Je me rends à l'église pour me recueillir et ensuite je me rends dans un café et je commande un sandwich et une bière.

Fabrice est arrivé vers les 18 heures, et juste le temps de reprendre mon sac à dos et nous sommes rentrés chez nous. En cours de route, ma fille Déborah, nous à informé que Maria était de retour à la maison, les docteurs qui l'avaient examinée, n'avaient pas jugé bon de la garder à l'hôpital. En ce qui me concernait, il n'était pas question de reprendre le chemin, du moins pas de suite.

Je compte repartir vers le mois de Septembre 2009.

 

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

      
   
 
 
 
   
 
 
   
 

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20 avril 2009

Quatrième Jour, Les Faux à AUMONT-AUBRAC

JEUDI 19 MARS 2009

Parti de Les Faux vers 5 heures (1113 m), arrivé à AUMONT-AUBRAC (1050 m) vers 15 heures.Parcouru: 21 Kilomètres.

Dénivelé: Mini 940 m; Maxi: 1113 m

Aumont-AubracArmes de la ville d'AUMONT AUBRAC

Très mal dormi encore une fois, je me suis éveillé à plusieurs reprises au cours de la nuit. Marie m'inquiète.

Nous n'en avons certainement pas assez parlé et j'ai négligé que mon absence pouvait perturber à ce point ma femme. Elle à de nouveau téléphoné  à cette dame, (épouse d'un membre de l'association des Amis de St Jacques à Lyon), afin de s'entretenir avec elle. Lors de notre dernier entretien, elle m'a semblé un peu plus rassurée, mais malgré tout, je reste inquiet et n'arrive pas à me dire que cela va s'arranger.

Ce soir elle est invitée à souper, avec Déborah et Maxime, chez Dominique, le père de Maxime. J'espère que cette soirée lui permettra de se changer les idées.

Je l'appellerais en cours de matinée.

Debout vers 4 heures, j'allume la télévision, mais au bout de quelques minutes je décide de me préparer afin de partir. Il fait noir dehors et je n'arriva pas à trouver ma lampe torche. Je ferais sans. Une fois dehors je me retrouve dans un noir total, je n'ait d'autre solution que d'éclairer mon téléphone portable afin d'avoir un peu de lumière afin d'atteindre la route sans risquer une chute.

Je prends la direction de LE ROUGET en marchant en plein milieu de la route afin de suivre la ligne médiane, éureusement nulle voiture sur cette route à cette heure-ci.

Je réalise que je dois retirer un peu d'argent à un distributeur de billets et je compte en trouver dans une banque à St ALBAN sur LIMAGNOLE (950 m)

N_93 Arrivée très matinale à St Alban

ou je devrais arriver dans une heure environs.

L'arrivée de St Alban se fait par une assez longue descente et finalement j'aperçois ne agence bancaire ou je peux retirer 100 € au distributeur.

N'ayant pas déjeuné, je trouve une boulangerie pour acheter du pain et je prends également un croissant en guise de déjeuner. Je finis par trouver néanmoins un café ouvert ou je demande un grand chocolat chaud que je déguste avec plaisir tout en mangeant mon croissant. Au moment de partir, la patronne, avec un grand sourire me dit que le chocolat est offert et me souhaite un bon chemin. Souvent c'est des petits gestes qui me font dire que nous n'avons pas toujours conscience de la générosité de nos concitoyens.

Merci Madame pour ce chocolat qui m'a réchauffé le cœur d'avantage que mon estomac.

Je contourne la très belle église romane et quitte la ville en me dirigeant vers le stade. Une légère montée et je retrouve le GR et c'est sans grande difficulté que je marche en direction de CHABANNES-PLANES que j'atteins assez vite.

N_101  Avant Chabanes Planes

Une fois passé devant la croix de l'Azuel (magnifique à voir) je suis à peine 3 kilomètres de la commune LES ESTRETS  (940 m).

Je chemine sur un très long chemin a travers bois dans une solitude magnifique. Le soleil me brûle et je réalise que je n'ai pas de crème solaire. Il faudra faire le nécessaire a Aumont. Je trouve une cabane en plein milieu de la forêt et qui ne manque pas d'un certain charme.

N__107

Au milieu de la matinée, je profite d'une pause pour appeler Maria.

La soirée chez Dominique c'est bien passée, elle à ressenti des douleurs dans le dos et cela lui à perturbé le repas. Je la rappellerais dans l'après-midi.Quelques minutes après ce sont Gérard et ensuite Virgil (deux très proches amis), qui m'appellent au tél.Cela m'a fait très plaisir.

Je prends mon temps pour faire un repas léger les pieds dans l'eau ! S.V.P (Elle était très froide mais très

réconfortante)

N__111

Je rejoins la route départementale et à l'intersection une vielle dame chemine dans la même direction que moi.

Nous engageons la discussion tout en marchant. C'est elle qui me conseille de téléphoner à l'abbé Robert, afin de lui demander de m'accueillir pour cette nuit. Ayant besoin de faire une halte, elle me conseille de contourner une très belle maison en bordure de route, ou je trouverais un superbe banc pour m'y asseoir.

Elle connaît les propriétaires et ils sont absents pour le moment. Après l'avoir remerciée, je trouve le banc ou je m'installe. Débarrassé de mon sac à dos, je compose le numéro de l'abbé Robert à qui je demande de m'accueillir pour cette nuit. Nous convenons de nous retrouver devant l'église vers 14 heures 30.

Une dizaine de minutes de repos et j'entreprends d'arriver à AUMONT AUBRAC, fin de ma marche

d'aujourd'hui.

  N_116

J'arrive devant l'église vers les 15 heures et après avoir déposé mon sac à dos, je m'installe a l'extérieur de l'église, au soleil afin d'écrire un peu sur mon journal de route.

N__125 L'Eglise d'Aumont Aubrac

Vers 15 heures 30, je fais la connaissance de l'abbé Robert, qui me conduit dans une pièce afin que je puisse y passer la nuit. Il m'indique les sanitaires et la cuisine. Il s'inquiète de savoir si je compte assister à la messe de 19 heures, je réponds par l'affirmative.

Le rituel de chaque étape reprend, lessive, douche et quelques minutes de repos.

Il est 17 heures environs quand je fais quelques courses dans le village. L'épicerie ou je fais des achats dispose d'un point internet à disposition (0,50 € les 15 minutes). Je retourne dans ma pièce afin de récupérer mon appareil photo et de retour à l'épicerie j'envoie des photos à Maria ainsi qu'a mes deux sœurs, Gaby (Margarita) et Madeleine.

Au sortir de l'épicerie, je m'assieds à la terrasse d'un bar ou je commande une bière brune (Pelforth, sans vouloir faire une quelconque publicité pour cette boisson). et je rappelle Maria.

Je suis en émoi en l'entendant parler et j'ai le sentiment qu'elle veut me rassurer et m'incite à continuer, il est vrai que j'envisage de stopper et je lui en ait fait part.

Je lui parle aussi de ce couple d'allemands qui sont aussi logés par l'abbé, et qui, je l'apprendrais plus tard, font aussi le chemin. Enfin, c'est uniquement le monsieur qui fait le chemin, sa  compagne le suit en voiture et l'attend a l'étape suivante. Cela permet de marcher très "léger", l'essentiel de son bagage étant transporté en voiture.

J'assiste à la messe et aprés celle-ci, l'abbé Robert vise mon carnet de pèlerin et me souhaite une bonne continuation sur mon chemin. Je rentre me préparer un repas et je me couche afin de récupérer.

17 avril 2009

Troisième jour, Saugues à LES FAUX

MERCREDI 18 MARS 2009

Parti à 6 h30 de Saugues (960m), arrivé à LES FAUX à 16 h 30 (1113 m)
Parcouru: 28 kilomètres
Dénivelé: (Mini 960m; Maxi 1280 m)

Le trés beau temps persiste, la journée sera magnifique

Départ matinal vers 6h 30, il était temps.

Eveillé vers 5 heures, le temps de préparer mon petit déjeuner et de refaire mon sac à dos, je décide de prendre une bonne douche avant de partir.

Je prends soin de nettoyer la cuisine et la douche avant de tirer la porte du gîte et de m'engager sur la droite afin de suivre le GR65, qui traverse la ville. A peine j'ai marché une dizaine de mètres que je suis interpellé par un monsieur qui me propose un café à prendre à la boulangerie d'à coté.

J'accepte volontiers et nous engageons une discution sur le pèlerinage. Une fois notre café bu, nous sortons et au moment ou je m'apprête a le remercier et à lui dire au revoir, je constate qu'il à les larmes aux yeux. Il pleure à chaudes larmes. Il m'explique que sa vielle mère n'est pas en très bon état de santé et il me demande de faire une prière pour elle, une fois que je serais à St Jacques de Compostelle.

Je prends l'engagement de prier pour cette dame, Marie J...., âgée de 85 ans, je jour ou j'arriverais au terme de mon chemin.

La sortie de Saugues est marquée par une très belle statue en bois, juste avant de traverser le pont qui

enjambe la rivière Seuge.

N_64

Encore quelques centaines de mètres et une autre statue nous pointe son doigt pour nous indiquer la bonne direction à prendre. Toutes ces statues, ont été sculptées à la tronçonneuse. (Spécialité locale)

N_65

La route nous mène vers le hameau du PINET, d'où je peux admirer un splendide lever du soleil.

Image inoubliable N_68

Je ne peux m'empêcher de m'être genou à terre et rester contemplatif.

Le chemin me conduit dans une foret que je traverse, parfois à travers une brume matinale. Je suis heureux d'être parti de bonne heure, cela m'a permis de pouvoir admirer de très belles choses que depuis longtemps j'avais oublié qu'elles pouvaient être si splendides.

J'arrive a LA CLAUZE (1095 m) et j'envisage de m'approcher de la tour penchée et qui est bâtie sur un rocher. Une meute de chiens apparemment assez nerveux, me donnent à réfléchir et je préfère m'écarter du site et de m'éloigner rapidement sans trop attirer leur attention.

clauze1_1_ Tour penchée

A plusieurs reprises, les chiens vagabondent et bien que je n'ait pas eu à subir d'agression, leur approche à toujours été suspecte. Prochaine étape de la journée, LE FALZET (1134 m) ou je décide de faire une courte pause et j'en profite pour vider ma poche à eau et la remplir de cette eau fraîche qui coule à la fontaine du village.

Reprise de la marche et je dois avouer que je me sens bien, je marche à mon allure sans contrainte et je me dis que le fait de n'avoir pas retrouvé mes compagnons de marche est certainement un bienfait.

Marcher seul me permet de penser à de très nombreuses choses auxquelles je n'imaginais pas faire un recul dans mes pensées actuelles. Plongé dans tout un tas de choses, j'arrive quasiment sans m'en rendre compte à LE VILLERET d'APCHIER, ou je ne manque pas d'aller me désaltérer à la source de St Pierre (réputée guérir certaines maladies) ou l'eau est rafraichissante.

La neige est omniprésente dans certains sentiers et souvent elle est verglacée. En montée ou sur le plat j'arrive à avancer, mais dés qu'il y à une légère descente, c'est terrible, je glisse sans arrêt et je n'ait pas le choix, je dois cheminer par dessus la glace.

Je finis par arriver à la ferme de Contaldés, prés de CHANALEILLES (1170 m) vers 13 heures. Il fait froid, du surtout au vent. Je m'assieds sur la murette du pont qui enjambe la Virlange, afin de téléphoner au domaine du Sauvage, afin de les prévenir de mon arrivée.

Pas de réponse, je renouvelle mon appel à plusieurs reprises sans résultat. En consultant mon plan, je réalise que si le domaine du Sauvage est fermé, je n'ait pas d'autre choix que continuer en direction de LA ROCHE et franchir le col de l'Hospitalet à 1280 m, ou envisager de faire étape à CHANALEILLES qui est juste à coté.

Le guide Miam-Miam-Dodo,  m'indique que le gîte d'étape du Café du Pont est ouvert depuis la mi Mars. J'opte pour cette solution et me dirige vers le village et une fois dans le café du Pont, la patronne refuse de m'accueillir sous prétexte qu'elle n'a pas ouvert son gîte. Bien entendu je lui fais remarquer qu'elle indique sur le guide quelle est sensée accueillir des pèlerins depuis quelques jours déjà.

C'est sans appel et lui demandant de me faire un sandwich je suis surpris de m'entendre dire qu'elle n'a plus de pain!.  Bienveillante elle m'indique la route pour atteindre les Sauvages. Lui répondant qu'e j'ai tenté de téléphoner mais sans succès, je n'ait d'autre choix que continuer mon chemin.

Merci a la patronne du Café du Pont à Chanaleilles pour son NON d'accueil aux pèlerins.

Devant moi le col de l'Hospitalet m'attend, je marche environs un kilomètre avant de faire une pause repas et après une heure environs je continue mon chemin en appelant régulièrement le domaine des Sauvages.

Arrivé à la bifurcation qui mène vers les Sauvages, je tente un dernier appel qui s'avère lui aussi infructueux.

Je continue la montée et finalement, je remercie cette dame du café, car je ne m'attendais pas à trouver un lieu aussi propice pour se reposer que la chapelle St Roch au sommet du col.

Bien que la chapelle soit fermée, un refuge existe et lui est toujours ouvert. Je dépose mes affaires et sors pour prendre quelques photos et boire à la source de la chapelle. Divin.

C'est pas tout, il faut que je pense à l'étape du soir. Appel à la ROCHE, chez Mme Jalbert, qui me dit ne pas recevoir de pèlerins encore, autre tentative au gîte d'étape l'OUSTAL, au lieu dit LES FAUX (1113 m)

Le patron accepte de me recevoir pour la nuit. Il ne me reste plus qu'a continuer ma marche vers Les Faux afin de me reposer de ma journée. Une fois arrivé et après une douche et un peu de lessive, je descend au bar pour boire une bière que je me dis bien méritée. (La première bière sur mon chemin), je m'installe en terrasse ou le soleil est encore présent afin d'appeler Maria au téléphone.

Maria ne va pas bien, elle ne dort pas et mon absence lui est difficile. Malgré son entretien avec cette épouse d'un responsable de l'association, elle ne se fait pas à mon départ. J'opte pour le choix de continuer encore quelques jours, j'espère arriver à Conques, et si elle est toujours dans ces conditions, j'arrête mon chemin et je le reprendrais ultérieurement.

Je dine au restaurant du gîte, qui me font un repas copieux à un tarif pèlerin. Nuitée plus repas, 28 €. Je rejoins ma chambre et finis par m'endormir sans regarder la télévision qui est à ma disposition

14 avril 2009

Deuxième jour, St Privat à SAUGUES

MARDI 17 MARS 2009

Parti de St Privat à 8 heures 30,(890m) arrivé à SAUGUES (960 m) à 18 heures

Parcouru: 21 Kilomètres

Dénivelé: Mini: 589 m; Maxi: 1066 m

Fichier:Blason ville fr Saugues (Haute-Loire).svg

Armes de la ville de SAUGUES

Temps toujours splendide, grand ciel bleu et bonne chaleur.

N'étant pas un grand dormeur, je suis éveillé depuis 4 heures du matin. Il faut que je patiente, car au cours du souper d'hier au soir, on à décidé y compris moi, que l'on prendrait le petit déjeuner vers les 7 heures 15.

Il faudra que je cogite à ce fait de se lever à la même heure que les autres, bref on verra .......

Vers 6 heures 30, on à commencé à se lever et à préparer nos affaires avant de prendre le petit déjeuner, qui fut pris en compagnie de nos hôtes. Avant de leur faire nos adieux et les remercier pour leur formidable accueil, nous recevons notre second tampon sur nos carnets de route. Nous glissons tous, quelques €, dans une boite à l'attention des LUCIEN. Personnellement, j'ai laissé 15 €. En sortants du gîte, on se dirige vers la boulangerie et après quelques achats nous prenons le chemin.

Il ne nous faut pas trés longtemps pour arriver à ROCHEGUDEROCHEGUDE (967 m) ou nous pouvons admirer la Chapelle St Jacques, ainsi que le magnifique panorama de la vallée,L'étape s'annonce assez pénible.

N_43 Panorama depuis la Chapelle St Jacques

Je profite de la halte pour téléphoner à Maria et prendre de ses nouvelles. Le moral n'y est pas, elle est triste. J'ai tenté de la rassurer, mais j'ai bien senti qu'elle vivait mal mon départ.

Nous reprenons notre marche et arrivons à l'hameau de PRATCLAUX, le temps de réajuster mon sac à dos ... et j'ai perdu de vue mes trois compagnons de chemin, près quelques mètres je retrouve Charlotte qui prend quelques photos. Nous continuons seuls et après une dernière descente sur un sentier gravillonneux, nous rejoignons la route goudronnée et arrivons à MONISTROLMONISTROL d'ALLIER (589 m). Nous traversons l'Allier par le pont Eiffel avant de nous engager dans la montée en lacets vers une vue panoramique de MonistrolMonistrol, avant de bifurquer sur le sentier qui nous mène à la chapelle de la Madeleine. C'est très raide et malgré les rondins qui servent de marches, cette "escalade" se révèle épuisante. Charlotte me distance assez rapidement. Je finis par la retrouver prés d'une fontaine à ESCLUZEL, petit lieu dit. L'eau est fraîche et me permet de reprendre mon souffle. Quelques minutes de pause et nous reprenons la marche, mais a peine quelques centaines de mètres plus loin, Charlotte me distance à nouveau. Elle s'arrête pour m'attendre, mais par des signes je lui demande de continuer. Je suis épuisé et je dois m'arrêter pour une pause plus prolongée. Je ne retrouverais plus Charlotte ni d'ailleurs nos deux autres compagnons.

Ils marchent trop vite pour moi et je ne suis pas disposé à faire une course de mon pèlerinage. J'ôte mon sac à dos et et m'installe sur un parapet d'une maison ou j'étale un repas sorti du sac pour me restaurer.

N_53

Après avoir mangé quelque peu, je m'allonge sur le parapet et je m'assoupis au soleil.(Le soleil de ces jours me réservera un sacré coup de soleil).Après un bon repos, je reprends le chemin en lacets a travers bois et ce jusqu'à l'arrivée à MONTAURE (1022 m) et ensuite à ROZIERS (1066 m) ou je me désaltère à la fontaine.

Vient ensuite Le VERNET et ROGNAC, bien que la suite de l'étape soit plus agréable, la fatigue accumulée par ces deux longues montées de la journée, m'ont énormément fatigué et c'est avec plaisir que j'arrive enfin a SAUGUES (960 m). La ville semble être dans une cuvette et on la domine entièrement. Une route goudronnée très pentue me conduit quasiment à l'entrée de la ville ou un brave monsieur m'interpelle pour , me dit-il, m'aider à trouver mon chemin. Je lui ait indiqué l'adresse du gîte et il c'est spontanément proposé de m'accompagner, et c'est devant l'entrée du gîte communal, rue de la Margeride, qu'il me souhaite une bonne continuation.

J'accède au gîte qui me semble vide, un petit mot m'incite à occuper un lit et attendre la responsable qui devrait venir vers 19 heures. Le gîte est IMPECCABLE, propre, net et accueillant. La responsable passe e,n effet vers 19 heures, je lui réglé ma nuitée (11 €) et elle me demande de fermer à clef à 20 heures. Aprés son départ, je fais quelques courses, une bonne douche, la lessive et j'appelle Maria ou téléphone.

Il s'avère qu'elle va mieux. Elle c'est entretenue avec l'épouse d'un membre de l'association Jacquaire de Lyon et elles ont discuté. Cette dame avait aussi angoissé lors du chemin de son époux, mais peu à peu elle avait fini par accepter l'absence de son mari. Il avait terminé son pèlerinage.

Après un bon repas, je me suis couché et passé une assez bonne nuit, seul dans ce grand gîte.

14 avril 2009

Premier jour, Le Puy à St PRIVAT d'ALLIER

Dimanche 15 Mars 2009

Vers 16 heures, après avoir vérifié une dernière fois mon sac à dos, (toujours trop lourd), nous avons quitté notre domicile pour rejoindre Le Puy en Velay, 1 heure 15 de route. C'est Déborah, ma fille qui à conduit, prés d'elle Maxime son copain, mon épouse et moi-même, avons pris place à l'arrière. Dés les premières minutes nos mains se sont entrelacées et ce jusqu'à notre arrivée.
On a cherché le gîte St François, ou j'avais réservé ma première nuitée. Tout autour de la Cathédrale, des travaux nous ont posé quelques soucis pour se diriger vers le gîte et c'est grâce à un couple d'anciens pèlerins que finalement on est arrivés devant le N°6 de la St Mayol au gîte St François.
Une soeur nous a accueillis et après l'inscription et le payement de la nuitée (17,00 €), j'ai déposé mes affaires dans la chambre qui m'avait été attribuée. J'ai reconduit ma petite famille vers la voiture, afin qu'ils rentrent chez nous.
On à immortalisé cet instant par quelques photos

N__5

Maria avait les larmes aux yeux au moment de nous séparer. Je lui ait remis ma chaîne et mon crucifix, en lui demandant de me rendre le tout à l'étape de St Jean Pied de Port, dans environs un mois. Nous avions convenu, qu'elle me rejoindrait avant mon franchissement des Pyrénées.

Sur le chemin de retour vers le gîte, j'ai fait une halte à la Cathédrale pour prier quelques instants et rentrer au gîte pour tenter de me reposer.

LUNDI 16 MARS 2009

Parti à 8 heures 10 du Puy, (629 m) arrivé à St Privat (890 m) vers 16 heures 30 

Parcouru 23 Kilomètres

Dénivelé: Mini:629 m; Maxi:1108 m

Le Puy-en-Velay#HéraldiqueArmes de LE PUY en VELAY

Temps splendide et chaud


Très mal dormi en cette première nuit. Je me suis éveillé à de nombreuses reprises, et j'ai fini par me lever vers les 3 heures 30.

Je range mon sac afin qu'il soit prêt et après un petit déjeuner, je sors faire un tour aux alentours de la Cathédrale en attendant la messe des pèlerins, qui est à 7 heures.

Je crois deviner la présence d'un autre pèlerin. En réalité il y en deux, un homme et une femme, mais apparemment ils ne se connaissent pas. Après la messe, nous recevons tous trois la bénédiction et mon CREDENCIAL est crédité de son premier cachet de ce que j'espère sera une longue liste de tampons et cachets.

La différence entre Credencial et Créanciale, réside sur le fait que le premier est remis par une association des Amis de St Jacques et la seconde par L'Église Catholique.

Avant de quitter la Cathédrale, je prends soin de signer le registre des pèlerins.

Il est 8 heures 10 au moment ou je me retourne pour donner un dernier regard vers la Cathédrale.

J'entreprends mon chemin en descendant la rue des Tables, en me disant que des milliers d'autres pèlerins ont fait ce début de parcours avant moi.

La journée s'annonce splendide. Depuis quelques jours il fait très beau et les prévisions météorologique prévoient encore plusieurs jours de très beau temps.

Les deux autres pèlerins m'ont devancé et je les aperçois déjà vers la fontaine du Choriste, tout en bas de la rue des Tables. Je ne les reverrais qu'en milieu de l'après-midi à l'étape de St Privat.

La sortie de la ville se fait par la rue de Compostelle, après avoir passé la rue St Jacques et celle des Capucins. Une très longue montée me fait savoir que ce ne sera pas un parcours de tout repos. Il s'agit d'une simple mise en jambes, en quelque sorte.

J'entreprends cette première montée à mon rythme, pas très vite, ma lente progression me permet de ne pas faire de halte. Aux 3/4 de la montée, en peut admirer le ville quasiment à mes pieds. La statue de la Vierge me salue et me convie à atteindre mon but, la chapelle de St Michel d'Aiguilhe, en fait autant.

Une fois cette première montée terminée, le chemin devient assez agréable, quelques légères montées et descentes sur ce chemin caillouteux ne comportant nulle difficulté. Régulièrement je prends de l'altitude, je dépasse La Roche (870 m), en suivant un sentier en corniche au dessus du ravin de la Gazelle.

Arrivé a St Christophe de Dolaison (910 m), presque 300 mètres de dénivelé depuis le départ. Le chemin est assez varié, parfois c'est une route goudronnée, parfais des chemins de terre ou pleins de cailloux. Le parcours se poursuit vers Tallode et Liac pour arriver à Ramourouscle ou j'ai apprécié de trouver un point d'eau, car le demi litre d'eau que j'avais emporté, c'est vite épuisé en cours de marche.

Les jours suivants je prendrais la précaution de bien remplir ma poche à eau qui peut contenir 1 litre 1/2 d'eau.

Je suis persuadé que de nombreux pèlerins doivent se poser cette question: Quelle distance me reste-il à parcourir encore ?

N_18

En voyant cette indication, je me suis dit que jamais j'avais été aussi prés de ma destination!.

Rapide visite de la Chapelle St Roch et par un chemin goudronné j'atteins Montbonnet (1108 m). Au sortir de ce chemin, j'atteins la D 589, ou je dois cheminer sur 150 m et partir sur la droite pour me diriger vers le lac de l'Oeuf. Pris dans mes pensées, je dépasse la bifurcation et ce n'est qu'au bout d'un kilomètre que je réalise mon erreur. Après avoir consulté mon plan, je décide de continuer par la route afin de rejoindre le GR 65 à l'entrée de l'hameau du CHIER.

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(Sans commentaires)

En traversant l'hameau, une dame âgée me voyant mouillé de chaud, m'a interpellé pour m'offrir un grand verre d'eau fraiche, j'ai abusé de sa gentillesse en lui en demandant un second.

Après quelques mots elle m'a proposé de faire halte au gîte de l'hameau, poliment je lui ait rétorqué que j'avais déjà retenu à St Privat. C'était faux et reprenant mon chemin après l'avoir remerciée, je me suis empressé de téléphoner à l'accueil de Jean-Marc et Marie LUCIEN. Jean-Marc m'a confirmé que j'étais proche de l'arrivée et que je pouvais compter sur ma réservation.

La descente entre Le Chier et St Privat, (890 m) s'est faite par un  sentier à travers bois et après avoir traversé le ruisseau du Rouchoux et gravi une courte montée, je suis arrivé enfin devant le gîte.

Jean-Marc m'a accueilli comme un ami et dans les minutes qui ont suivi, se sont deux pèlerines qui sont arrivées, dont celle que j'avais entraperçue à la Cathédrale du Puy. Elle était accompagnée d'une allemande prénommée Charlotte. (Elle ne parlait pas un mot de français). C'est Mari LUCIEN, qui ayant des notions de la langue de Goethe, nous à servi d'interprète.

Lucien nous à accompagnés au dortoir et c'est là que nous avons retrouvé également le pèlerin qui également était au Puy. François et il venait de Grenoble et il entamait son second pèlerinage.

J'ai laissé ces deux dames se doucher, François, lui était douché déjà depuis une bonne heure, il marche très vite. Après une bonne douche et une courte lessive de mes affaires transpirées, j'ai pris quelques minutes pour écrire quelques lignes sur mon cahier, afin de ne pas oublier certains détails de ma première journée de marche. Les LUCIEN, nous ont servi un bon repas et après ce souper et quelques bavardages, c'est avec plaisir que nous sommes montés nous coucher.

Nous avons convenu de faire étape à SAUGUES, le lendemain.

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10 avril 2009

Mon Projet de pélerinage

Partir sur le chemin vers Saint Jacques de Compostelle.


Partir sur le chemin de St Jacques

Un jour en ressent cet appel de prendre le chemin. Un appel mystérieux dont bien des pèlerins on du mal à dire d'où il vient. Un appel qui fait qu'un jour on prend la décision de partir en tournant le dos à tout ce qui vous tenait à coeur habituellement. Tout ce à quoi ont tient devient subitement accessoire et passe aprés votre désir de partir.

Partir à Compostelle, ces quelques mots étaient devenu pour moi, une action à mener. Je repensais au chemin par moments en me disant, qu'un jour, moi aussi je serais sur le chemin.
Mais comment pouvoir partir sur le chemin, avec mes occupations professionnelles ?. Je dirigeais une petite entreprise familiale, et m'absenter plusieurs semaines était mission impossible. Nombre de pèlerins font le chemin en plusieurs étapes, me direz-vous.
Il est vrai que si l'on ne peut s'absenter de nombreuses semaines, seule cette solution est acceptable.
En ce qui me concerne, je ne l'ait pas privilégiée. Je souhaitais faire le chemin entre le Puy en Velay et Saint Jacques en une seule fois, en espérant que ma condition physique me le permette, bien entendu.

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J'ai attendu de nombreuses années avant de pouvoir envisager mon départ vers Saint Jacques, bien que lors d'une courte semaine de repos, avec Maria, mon épouse, nous sommes partis à Saint Jacques de Compostelle, mais ..... en voiture.

L'avant goût de mon futur pèlerinage fut inoubliable.
D'aucun diront que la ville et grouillante et bruyante, ce fut mon cas.
Il est quasiment impossible de trouver une place pour stationner une voiture, c'est vrai aussi, mais cela est aussi vrai dans quasiment toutes les grandes villes.
Mais quel bonheur de se retrouver devant cette cathédrale, de pouvoir y pénétrer pour se recueillir et de s'émouvoir en voyant le bonheur qui se reflétait dans les yeux remplis de larmes, des quelques pèlerin qui s'agenouillant ne pouvaient pas les retenir. Eux avaient fait le chemin, moi pas!

C'est à ce moment-là, que j'ai renouvelé le voeu de faire mon pèlerinage rapidement si mon fils aîné et sa femme pouvaient devenir parents, (10 années d'attente). Je ne retarderais plus mon départ, d'autant plus que je devais partir en retraite dans les semaines suivantes.

Ce voeu, je l'avais déjà fait à LOURDES, lors de mon dernier passage à la Grotte.

La nouvelle que nous attendions tous avec une grande impatience, à enfin finit par arriver enfin, Sylvie, ma belle-fille, est enceinte !

A partir de ce moment, il n'y avait aucune raison de retarder d'avantage mon pèlerinage. D'autres raisons, purement personnelles m'incitaient a partir le plus rapidement possible également, mais il fallait compter sur pas mal de paramètres. Équipements, documentation, entraînement, période du pèlerinage (ne pas partir en hiver à cause essentiellement de la neige dans l'Aubrac et les Pyrénées).

partir plusieurs semaines et marcher seul face à moi-même dans la solitude, seul face au chemin ou bien d'autres gens ont marché avant moi et que beaucoup d'autres le feront après moi, seul face aux contretemps qui ne manquerons pas de se présenter.

Affronter la chaleur ou le froid mais avoir le temps de pouvoir faire le vide et de regarder derrière soi et voire la vie différemment, faire quelque chose de difficile et d'aller bien au delà de ce qu'on croit être nos propres limites et réapprendre à prier, car dans cette marche et dans la solitude de nos réflexions, on doit réapprendre à prier.

Le chemin doit être difficile à réaliser, mais quelle joie de pouvoir dire, "je l'ai fait", bien que nombre de pèlerins tiennent le propos suivant: "Nous croyons avoir fait le chemin, mais c'est le chemin qui nous à fait".

En Novembre 2008, avec mon épouse, nous trouvions dans la pays basque pour une cure, et nous mettions à profit les heures de non cure pour visiter la région.

Lors d'une ballade, nous avons fait une halte à Saint Jean Pied de Port, ou tout en visitant cette très belle petite ville, nous avons croisé nombre de pèlerins en chemin vers Saint Jacques.

Dans l'après midi, on à franchi les Pyrénées et fait une halte à Roncesvalles (Roncevaux), étape mythique pour tout pèlerin qui franchit le col à pied par la montagne ou en cas de conditions météorologique difficiles, par la route nationale. Une halte est possible à Valcarlos.

Roncevaux_18_11_2008__9_

Des notre retour chez nous, j'ai commencé les divers préparatifs pour ma future aventure, car pour moi cela était une aventure, de quitter son foyer pour marcher durant deux mois. Il s'agissait de modifier le cours de ma vie. Maria, accepta mon départ, quelque peu surprise par tant de hâte. Achat de chaussures de marche, d'un sac à dos, (trop grand), les divers équipements et quasiment tous les jours faire une marche qui variait de cinq à dix ou quinze kilomètres.

A mesure que je m'équipais, je constatais que mon sac à dos se remplissait considérablement et devenait de plus en plus lourd!. Vu qu'il était très grand (70 +10 litres!), je n'hésitais pas à tenter de le remplir. Les marches avec mon sac à dos rempli dans des conditions du futur chemin, me semblait supportable.

Erreur, grande erreur!

J'ai tenu compte des divers conseils qui étaient donnés par d'anciens pèlerins, qui unanimement, recommandent d'alléger le sac au maximum, et c'est vrai. Plus il est léger, mieux on marche. En finalité, mon sac après l'avoir vidé de très nombreuses fois et l'avoir refait autant de fois, en y retirant à chaque fois quelque chose, à fini par faire tout de même 14 kilos!. C'était beaucoup trop, je m'en suis rendu compte dés le second jour de ma marche, mais pour l'instant il me semblait correct.

A mon humble avis, si l'on prend le chemin dans la période comprise entre Juin et Octobre, on peut alléger énormément le sac. Pour les autres périodes, un sac de couchage et des vêtements chauds, alourdissent le sac à dos et pénalisent la marche. Après quelques heures de marche on apprécie de pouvoir retirer son sac à dos pour une pause, mais au moment de devoir le remettre sur notre dos, on réalise combien il est lourd, c'est a ces moments-là que l'on devint vraiment réaliste, que de nombreux objets, que l'on à jugé indispensables, s'avèrent finalement inutiles. Les divers bureaux de poste qui jalonnent les villages du GR65, connaissent parfaitement ce phénomène. Nombreux sont les pèlerins qui dés les premiers jours de marche, réexpédient des colis à leur domicile. De quelques centaines de grammes à quelques kilos en moins, c'est inouï ce que cela fait du bien.

Ma préparation à duré environs 3 mois. Cela à été bien utile et c'est certainement grâce à cet "entraînement", que j'ai pu partir sans arrières pensées sur d'éventuelles fatigues dues à la marche. DSC01421

J'étais sur de tenir le coup, ma seule inquiétude résidait sur une éventuelle blessure qui aurait entraîné mon arrêt. Souvent je pensais aux nombreux contretemps qui pourraient me retarder ou m'empêcher de partir.

L'un après l'autre tous s'estompaient devant ma volonté de faire le chemin.

Les courbatures, les diverses douleurs aux genoux, jambes et mollets, les ampoules, rien à su me démotiver. Seule une crainte m'inquiétait. Une TENDINITE. Contre cela, pas grand chose à faire une fois quelle est là. Donc, toujours en écoutant les conseils avisés d'anciens pèlerins autant éviter qu'elle s'installe.

Il FAUT BOIRE et encore boire énormément et surtout quand on n'a pas soif. Boire entre 1 et 2 litres d'eau c'est tout à fait normal, (sauf en périodes de chaleur ou on peut doubler ces quantités, suivant les individus)

Janvier et Février se sont écoulés lentement au gré de mes marches quasi quotidiennes. Le temps me pressait et j'impatientais de pouvoir partir.

Je m'étais fixé comme date du départ le Lundi 16 Mars, après la messe des pèlerins à la Cathédrale du Puy, en attendant il fallait finaliser nombre de choses et planifier les futures étapes.

En ce qui concerne les étapes, cela fut fait, mais cela reste tout à fait théorique, car en effet, on peut prévoir de partir le matin du point A pour se rendre au point B en fin d'étape. C'est négliger bon nombre de paramètres. Préparer les étapes c'est très bien, mais il faut que cela reste uniquement une prévision et non une obligation. Les gites sont très nombreux sur le chemin et si l'on n'est pas en conditions d'arriver au point que l'on c'est fixé, et bien on n'hésite pas, on s'arrête.

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Le chemin n'est pas une course contre la montre. Prenons le temps de marcher à notre propre rythme et surtout ne pas essayer de rattraper celui qui marche devant nous. Admirons tout ce qui nous entoure et partageons quelques minutes de notre temps pour converser avec tous ceux que vous serez amenés à croiser le long du chemin. Les étapes du chemin doivent rester théoriques, s'en écarter pour visiter tél ou tél lieu, ne nous retardera pas dans le but que l'on c'est fixé.

Le jour du grand départ approchait et mon impatience grandissait. Mon épouse s'inquiétait de me savoir loin du domicile pour deux pois. Il est vrai que bien que nous en avions parlé à plusieurs reprises, nous n'avions pas vraiment réalisé que notre séparation pourrait poser un certain nombre de problèmes. Mariés depuis 37 ans, cette absence prolongée serait une première. Maria à participé à la préparation de mon projet et aux diverses démarches. Mais au fond elle espérait certainement que je remettrais mon départ à une autre date.

Pris par mon envie de faire le chemin, je n'ait pas su entendre son appel.

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